Âgé de 22 ans, Saleem Masih, Pakistanais, est mort des suites de ses blessures après avoir été lynché fin février par un groupe d’hommes musulmans pour s’être lavé dans un puits. Son crime ? Avoir « pollué l’eau » parce qu’il était chrétien.
Un acte fermement condamné par le Premier ministre pakistanais, Imran Khan : « Quiconque au Pakistan s’en prend à nos citoyens non-musulmans ou à leurs lieux de culte sera traité avec sévérité. Nos minorités sont des citoyens égaux de ce pays ». Actuel ministre des droits de l’Homme et des minorités du Pendjab, Ejaz Alam Augustine a également assuré que de sévères mesures allaient être prises contre les coupables et les policiers concernés. D’après le père de la victime, ces derniers auraient « assisté tels des spectateurs » au lynchage.
C’est dans ce même district « que les époux chrétiens Shama et Shahzad Masih furent brulés vifs sur la base de fausses accusations de blasphème en 2014. Le cas bien connu d’Asia Bibi était similaire : le litige commença à propos d’une source d’eau », a de son côté rappelé Nasir Saeed, directeur de l’ONG Centre for Legal Aid, Assistance and Settlement (CLAAS). « Le jeune étudiant Javed Anjum a été torturé pendant cinq jours pour avoir bu de l’eau du robinet d’une école coranique et il est mort après 11 jours d’agonie à l’hôpital ».